Les poissons côtiers menacés par l’avancée des zones mortes

Une zone morte se définit comme étant un environnement aquatique déficitaire en oxygène dissous dans l’eau qui ne représente que 1 % à 30 % de son seuil de saturation. Les premières zones mortes ont été identifiées dans les latitudes nord du globe et en 2004, les scientifiques ont pu dénombrer plus de 150 zones mortes majeures dans le monde.

Une étude espagnole parue dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) indique que contrairement aux précédents rapports qui attribuent une chance de survie pour les poissons au-dessous du seuil normal du taux d’oxygène par litre d’eau, ces organismes ne peuvent pas s’échapper à une mort certaine. Ils peuvent perdre rapidement connaissance et meurent noyés dans l’eau. Mais les plus vulnérables sont bien évidement les crustacés tels que les homards, les crevettes et les langoustes qui se déplacent très lentement ; sans parler des moules et des huîtres enfermées dans leur coquille. Une étude observatoire pratiquée auprès d’une espèce de crabe au large du Canada et des Etats-Unis a démontré que les larves du crustacé souffrent déjà dans une eau avec un taux d’oxygène légèrement au-dessous du taux normal fixé par les scientifiques.

Les coauteurs de l’étude demandent ainsi que le taux minimum d’oxygène soit fixé à 4,6 milligrammes d’oxygène par litre d’eau de mer au lieu des 2 milligrammes actuellement avant qu’une zone ne soit déclarée comme étant hostile à la vie.